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Repenser son métier: devenir fleuriste éco-responsable.



Fleuriste, un métier au premier abord proche de la nature. Pas réellement… On travaille effectivement une matière première issue de la Terre mais ce n’est pas le métier le plus écologique. Les végétaux viennent de loin avec une multitude d’emballages pour les protéger du voyage, la production de déchets organiques et autres en grande quantité, l’utilisation accrue de l’eau, d’emballages… Enfin plusieurs facteurs qui rendent notre beau métier pas très écolo !


Comment j’en suis arrivée à cette prise de conscience ?

Ce n’est pas une thématique qui est abordée dans la formation de fleuriste. Aucune réflexion sur le métier et son impact sur l’environnement.

Plusieurs facteurs tels que l’importance du recyclage et du tri en Suisse, la présence de producteurs locaux, mon installation dans l’écoquartier de la Jonction et ma sensibilité à titre personnel à l’environnement et à la Nature m’ont conduit à porter un autre regard sur mon métier.

Après quinze ans de métier et au moment de créer mon entreprise La Petite Fleuriste, il me paraissait essentiel de réfléchir à la façon dont je travaille et ce que je pouvais mettre en place, à mon échelle, pour être plus respectueuse de l’environnement.


Comment devenir une fleuriste éco-responsable ?


· Mon lieu de travail

J’ai eu la chance de pouvoir m’installer dans l’écoquartier de la Jonction et d’avoir à disposition une arcade totalement brute où tout était possible en terme de choix de matériaux et d’aménagements. L’une des contraintes laissée aux architectes était l’utilisation de matériaux écologiques. L’arcade se compose de deux matériaux bruts et naturels : le béton et le bois (pin maritime certifié PEFC). Une partie du reste du mobilier a été de la récupération.


· La provenance des fleurs


J’ai la chance d’exercer mon métier dans une région où il y a une multitude de producteurs locaux qui sont labélisés « Genève Région, Terre Avenir ». C’est un luxe de pouvoir travailler des fleurs locales fraîchement coupées : j’essaie au maximum de me fournir en leurs fleurs de saison cultivées dans la région. Je n’y vois que des avantages : faire fonctionner l’économie locale, être acteur de proximité et gagner en fraicheur.





· La gestion des déchets

J’ai mis des poubelles partout dans la boutique : une pour le carton papier, une pour les papiers plastique, une pour mes capsules de café et mon (grand) container à compost. Ça prendre de la place, du temps, mais c’est un coup à prendre. Maintenant, c’est devenu automatique, je prends une botte de fleurs, j’enlève le papier cellophane, coupe l’élastique que je mets dans la « bonne » poubelle et je nettoie les végétaux que je mets dans ma poubelle de compost. Je prends l’habitude de rendre tous les emballages à mes fournisseurs à chaque livraison : objectif zéro déchet enfin le moins possible. En fait, c’est juste une question d’organisation et je me sens plus sereine dans l’exercice de mon métier.


· Le choix de l’emballage


Chaque bouquet ou plante qui sort de la boutique est emballé. La question de l’emballage était primordiale pour moi. Après plusieurs mois de recherche, j’ai opté pour un papier Kraft rose poudré, PEFC imprimés avec des encres à eau. Et j’ai enfin trouvé et reçu aujourd’hui mon papier cellophane 100% biodégradable (trop contente). Je garde aussi toutes les chutes de papiers kraft que je réutilise pour des plus petits emballages. Rien ne se perd.


· La gestion de l’eau


Un fleuriste utilise une grande quantité d’eau pour remplir les vases, changer l’eau, arroser les plantes. J’ai fait le choix de conserver l’eau des vases qui est encore bonne pour faire l’arrosage de mes plantes au lieu de tout simplement la vider dans l’évier.




La Petite Fleuriste est ouverte depuis deux semaines et je m’applique à mettre en pratique toutes ces réflexions. J’ai l’impression de faire mon métier, juste différemment. Je ne perds pas mon temps, je contribue à protéger ma planète et à exercer ma passion avec une éthique qui me correspond bien.

Chaque jour qui passe, je continue à réfléchir à ce que je peux mettre en place ou ce que je peux améliorer. Et vous, comment adaptez-vous votre métier pour être éco-responsable ?

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